Although Anikó Robitz is a photographer, her pictures are more appropriately approached as works of fine art. They are best understood by those who are familiar with 20th century visual art forms, primarily abstraction, Suprematism, and Minimalism – genres that depart from people-centered approaches. Art photos that address the general public – landscapes, still lifes, genre photos, portraits, nudes etc. – universally stem from traditional divisions of genres and artistic views that are rooted in a past, unified world view.

Although Robitz’s photos at first suggest they would be more at home in an art studio, in fact she takes the opposite approach: her world is anything but staged. Only the framing betray signs of deliberate construction, while the dramatic subject is out there in real life. To find the true location of her work, she gets going – or rather, boards a plane – just like the tens of thousands of tourists who keep taking billions of photos at any given moment, stripping the Earth of its last untouched spots. In a sense, Robitz is also one of the countless number of tourists, only instead of world-famous sights she is interested in things only she can spot on this planet, which is what makes her art unique. What is also singular is that unlike most photographers she does not interpret reality, but creates her own world out of the hidden properties of the existing one. She visualizes the invisible, makes the unknown familiar. For she possesses a key no one else does.

The album’s pictures would not make anyone think they were taken at locations in the world’s largest metropolises. Thus seeing New York, Lisbon, Berlin, Paris etc. on the photo labels next to the year feels bizarre. Not that referencing the locations would make a difference, since there is nothing specifically recognizable on the photos, they lack any stereotypical details that would cause us to make a mental connection to the site in question. They give the impression that they could have been taken wherever the architecture features geometric shapes, angles, diagonals, lines, abstract structures. However, the artist does not only reference city names because it is unexpected, but exactly so she can say there is more to New York than the Statue of Liberty, more to Paris than the Eiffel Tower, and Berlin is not exclusively the Brandenburg Gate. Today’s high-tech architecture is an inexhaustible source of shapes for visual expression, one only needs to be able to find the hidden enigmatic details, ones that do not reveal but suggest, and thus offer a poetic way of experiencing reality, offer a special, rather sensitive perspective, opening the way to unique microscopic worlds.

Naturally, Robitz’s compositions lack any artificial editing or post-processing, they are as-is, unmanipulated digital photos that reflect captured moments. The artist pays her full respect to what she has recognized. Robitz teaches us sensitivity, and invites us to emerge from our previously learned, familiar frames of perception and approach. There are always paths to boldly take towards the unknown. And our spirit, a collection of everything we have been through since we were born, casts its reflection onto the unknown that is waiting to be discovered. All we need are a few pictures to turbulently awaken the buried layers of our existence, slumbering in the cosmic memory inherited from our ancestors.

Anikó Robitz has brought a new kind of vision, a novel sensibility to the type of Hungarian photography that looks back on the experiences of the most beautiful poetic and formal advancements of the past century, the modernist tradition. She does not approach this tradition in an orthodox way, but as a living practice that never rests, and which is always on the lookout for something novel, fresh, surprising, unconventional. She has faith in this tradition without pigeonholing herself. The road is always open. And this road is never noisy, but rather silently intimate.

Bálint Szombathy artist, author, art critic

La photographie est un support pour Anikó Robitz. Puisque ses photos s’apparentent aux œuvres d’art plastique, c’est plus facile de les aborder, si on connaît les nouveaux moyens d’expression visuels du 20ème siècle qui sont principalement liés à l’abstraction, au suprématisme et au minimalisme, donc loin de la représentation de l’homme. Ses photos n’ont rien des photos d’art appréciées du grand public qui proposent des genres tels que le paysage, la nature morte, le documentaire, le portrait et le nu qui sont issus des catégories classiques des arts plastiques traditionnels et dont le passé est lié à une vision du monde jadis unique.

À la première vue, les photos de Robitz laissent penser qu’elle crée ses œuvres en studio, mais en fait, sa démarche est tout le contraire : son univers n’est pas construit en coulisse. Seul le cadrage est construit, le sujet dramatique est dehors, dans la vie et la réalité. Comme les dizaines de milliers de touristes qui prennent des milliards de clichés pour mettre à nu les derniers coins sauvages de la Terre, l’artiste prend l’avion afin de trouver le terrain idéal pour son activité. Robitz fait alors les touristes comme les voyageurs ordinaires, sauf que ce ne sont pas les monuments et les attractions célèbres qui l’intéressent. En fait, elle est intéressée par quelque chose que seule est capable de percevoir sur cette Planète. C’est ce qui rend son art unique et singulier. De plus, contrairement à la plupart des photographes, elle n’interprète pas la réalité, mais elle crée un noveau monde à partir des qualités cachées du monde existant. Elle décèle ce qu’on peut voir dans l’invisible et fait connaître l’inconnu. En effet, elle a une clé que les autres n’ont pas.

Personne ne dirait que les photos de l’album ont été prises dans des endroits qui se trouvent dans les métropoles et les mégapoles les plus connues du monde. Cela fait vraiment bizarre de découvrir le nom de New York, Lisbonne, Berlin ou Paris sous ces photos à côté de la date. Cependant, la référence géographique précise n’est pas déterminante, d’autant plus qu’il n’y a aucun motif reconnaissable sur les photos, aucun stéréotype lié à un lieu concret. Elles donnent l’impression qu’elles auraient pu être prises partout où il existe des figures géométriques, des diagonales, des lignes et des structures abstraites dans l’architecture. Si l’artiste fait référence aux noms des villes, ce n’est pas uniquement pour insister sur l’effet insolite de ses photos, mais également pour dire que New York n’est pas seulement la statue de la Liberté, Paris n’est pas égal à la Tour d’Eiffel et Berlin est plus que la Porte de Brandebourg. En fait, l’architecture actuelle de haute technologie constitue une source intarissable des figures de langage visuel à condition de trouver les détails cachés et mystérieux qu’elle recèle : ceux qui ne montrent rien directement, mais qui préfèrent suggérer en permettant ainsi d’ouvrir la voie vers des micro-mondes spécifiques à travers une approche particulièrement sensible et poétique de la réalité.

Après toutes ces observations, il semble inutile de dire que les compositions de Robitz n’ont aucun élément artificiel et qu’elles n’ont fait l’objet d’aucune intervention humaine ultérieure. Ses œuvres sont des photos numériques originales qui ont été prises telles qu’on les voit. Toutes reflètent des situations découvertes par l’artiste qui respecte dans sa totalité ce qu’elle a détecté. Robitz nous sensibilise à notre environnement et nous apprend à sortir des cadres habituels de notre approche et de notre perception. Il existe toujours des marches qui nous mènent vers l’inconnu et cet inconnu à découvrir reflète notre psychisme dans lequel tout s’inscrit dès notre naissance. Il suffit juste quelques photos pour en prendre connaissance et remuer les dimensions ensevelies de notre existence qui dorment dans la mémoire cosmique héritée de nos ancêtres.

Anikó Robitz a apporté une nouvelle manière de voir et une sensibilité fraîche au courant de la photographie contemporaine hongroise qui repose sur la tradition moderniste et sur les expériences des plus belles avancées du langage et de la poésie du siècle passé. Elle n’est pas une orthodoxe de cette tradition, elle la considère comme une pratique vivante toujours en mutation qui est sans cesse à la recherche du nouveau, du frais et de l’insolite. Robitz croit à la tradition, mais sans s’y enfermer. La voie reste toujours ouverte. Et cette voie n’est jamais tapageuse, elle est plutôt silencieusement intime.

Bálint Szombathy plasticien, écrivain, critique

Anikó Robitz’ Medium ist die Fotografie, ihren Arbeiten kann man sich aber am angemessensten von der Warte der bildenden Kunst her nähern. Einen leichten Zugang zu ihren Bildern dürften diejenigen finden, denen die modernen visuellen Formensprachen des 20. Jahrhunderts vertraut sind, die vor allem mit der Abstraktion, dem Suprematismus und Minimalismus in Bezug gesetzt werden können und sich von einer anthropozentrischen Darstellung abkehren. Von all dem, was für ein breites Publikum ein Kunstfoto ausmacht, dessen eigene Stilrichtungen wie Landschafts-, Stillleben-, Genre-, Porträt-, Aktfotografie usw. ausnahmslos auf die Klassifikation der traditionellen bildenden Kunst nach Gattungen und Anschauungsweisen zurückgehen und deren Vergangenheit an ein vormals einheitliches Weltbild geknüpft ist.

Auf den ersten Blick scheinen Robitz’ Fotos zu suggerieren, die Künstlerin sei eine Atelierfotografin. Eigentlich verfolgt sie ein gegenteiliges Prinzip, ihre Welt ist keineswegs eine konstruierte Kulissenwelt. Lediglich der Szenen- oder Bildausschnitt weist Charakteristika einer Konstruktion auf, das dramatische Sujet findet sich jedoch draußen im Leben, in der Realität. Um das, was sie wirklich interessiert, zu finden, macht sich die Künstlerin ebenso auf den Weg – oder steigt eher ins Flugzeug – wie die vielen zehntausend Touristen, die pausenlos Milliarden von Fotos machen und so auch noch den letzten unberührten Ort auf der Welt enthüllen. Auch Robitz ist auf eine gewisse Art eine Touristin, sie reiht sich ein in die endlose Schlange der Reisenden, nur interessieren sie gerade nicht weltberühmte Sehenswürdigkeiten, sondern etwas, das nur sie auf dieser Welt sehen kann. Darin besteht die Einzigartigkeit ihrer Kunst. Wie auch darin, dass sie die Wirklichkeit nicht interpretiert, wie die Mehrheit der FotografInnen, sondern aus den verborgenen Eigenschaften der schon bestehenden Welt eine neue erschafft. Sie entdeckt das Sichtbare im Unsichtbaren, macht das Unbekannte bekannt. Denn sie hat einen Schlüssel, den andere nicht haben.

Niemand würde vermuten, dass das im Katalog präsentierte Bildmaterial an berühmten Orten der bekanntesten Großstädten und Megalopolen der Welt entstanden ist. In der Tat wirkt es bizarr, wenn die BetrachterInnen unter den Fotos die Namen von New York, Lissabon, Berlin, Paris und anderen lesen.
Nicht dass der konkrete geografische Bezug entscheidend wäre, er ist es überhaupt nicht, denn auf den Bildern gibt es keine erkennbaren Motive oder stereotypen Momente, die eine Verbindung zu einem konkreten Ort herstellen. Die Fotos vermitteln den Eindruck, sie könnten überall dort entstanden sein, wo in der Architektur geometrische Figuren, Winkel, Diagonalen, Linien und abstrakte Strukturen vorkommen. Doch verweist die Künstlerin nicht ausschließlich wegen der Wirkung des Ungewöhnlichen auf die Städtenamen, sondern auch um zu zeigen, New York ist eben nicht nur die Freiheitsstatue, Paris nicht nur der Eiffelturm und Berlin nicht allein das Brandenburger Tor. Die Hightech-Architektur der Gegenwart ist zugleich eine unerschöpfliche Quelle an visuellen Sprachfiguren, nur muss man die darin verborgenen, geheimnisvollen Details entdecken können. Details, die sich nicht zeigen, sondern vielmehr andeuten, die eine Möglichkeit geben, die Wirklichkeit poetisch zu erfahren sowie eine besondere, hochsensible Sichtweise zu entwickeln, und einen Weg zu einzigartigen Mikrowelten eröffnen.

Nach dem oben Gesagten erübrigt es sich zu betonen, dass Robitz’ Kompositionen ohne jegliche artifizielle Konstruktion und nachträgliche künstliche Eingriffe auskommen, ihre Fotos sind eins zu eins gefertigte originale digitale Aufnahmen. Das Bild gibt ohne Ausnahme die vorgefundene Situation wieder; die Künstlerin zollt dem, was sie erkennt, in seiner Gesamtheit Respekt. Robitz lehrt uns Sensibilität und außerdem die Fähigkeit, das Gewohnte sowie die eingeübten Wahrnehmungsmuster und Denkansätze hinter uns zu lassen. Immer gibt es Wege, denen man beherzt folgen kann, dem Unbekannten entgegen. In dem auf Entdeckung wartenden Unbekannten spiegelt sich unsere Seele wider, in die seit unserer Geburt alles eingeschrieben ist. Um all dies zu erkennen und die in uns vergrabenen Dimensionen unserer Existenz freizulegen, die in der von den Ahnen überkommenen kosmischen Erinnerung schlummern, braucht es nur einige Bilder.

Anikó Robitz hat eine neue Sehweise, eine neuartige Sensibilität in die zeitgenössische ungarische Fotografie eingebracht, in jene Strömung, die sich auf die Erfahrung der eindrucksvollsten poetischen und sprachlichen Entwicklungen des vergangenen Jahrhunderts, auf die modernistische Tradition beruft. Diese Tradition betrachtet sie nicht auf orthodoxe Weise, sondern als lebendige Praxis, auf die sie sich nicht einfach festlegen will. Von Anfang an sucht sie das Neue, Frische, Überraschende und Ungewöhnliche. Daran glaubt sie, ohne sich dabei jedoch einem dogmatisch unterzuordnen. Der Weg ist immer offen. Und dieser Weg ist niemals laut, eher lautlos vertraut.

Bálint Szombathy bildender Künstler, Autor und Kritiker